L'artiste et la psychanalyse
ou encore
Le psychanalyste, partenaire de l’artiste ?
Dois-je rappeler que la psychanalyse interprète (souvent à tort comme « le vautour » de Freud* qui n'en était pas un … toute l’analyse qui s’ensuit étant faussée), dissèque, utilise comme si elle créait elle-même. Impuissante de ne pas être à l'origine de la divine création et donc essayant ici et là de « traduire ? » ce qu’il se passe dans la tête d’un artiste.
L'artiste crée, invente, sublime. Puissant lorsqu'il est en osmose avec son essence créatrice.
Au nom de l’Artiste en général, ce qui est fâcheux vous l’aurez compris, c'est la particule "et" ainsi que le mot « partenaire » comme s'il y avait un lien depuis l’origine entre l'artiste ET la psychanalyse ... pour ne pas les nommer les psychanalystes eux-mêmes que je respecte néanmoins car l’un d'entre vous m’a sauvé la vie, alors que "l'artiste" dont il n’a jamais été question à ce moment-là sommeillait en moi pour se créer et se révéler patiemment par la suite.
Car, tous autant que nous sommes, nous ne sommes que reproduction ou identification à certains archétypes afin de trouver notre vérité propre et de faire évoluer la conscience. Et cela dans un esprit de pure synchronicité propre à chacun en accord avec sa seule synchrodestinée. Mais je touche peut-être là une corde sensible qu’il vous est défendu ou que vous vous refusez d’aborder car non développée par des « penseurs » auxquels vous tentez tant bien que mal à vous identifier. Jung et d’autres théoriciens (plutôt que « spécialistes » le terme semblant plus approprié) ont peut-être abordé la question de manière bien plus holistique que rigide et irrévocable.
C’est ce qui est regrettable dans ce type d'annonce de « colloque » (celui-ci autant qu'un autre ailleurs ... totalement identique) car le décor est planté et l’axe de réflexion rigide voire psychorigide. Comme si l’un était indispensable à l’autre.
N’oubliez pas que nous autres Artistes « Partir de l’expérience pour connaître la cause » (Léonard de Vinci, 4 siècles avant la naissance officielle de la psychanalyse … « ça vous en bouche un coin ? ») est ce qu’il y a de plus … « divin ». Chose à laquelle vous ne semblez pas encore en mesure d’accéder, aussi éphémère est l’espace où il est donné de parvenir à ce moment de pure extase lorsque la création est à l’œuvre, si vous saviez.
Et c’est sans aucun doute ce qui explique cette phrase de Dali qui illustre cette représentation quasi vivante, dit-on, que j’ai eu la chance de faire de lui, si vous cherchez bien :
« Pour pénétrer dans la réalité, j'ai l'intuition géniale que je dispose d'une arme extraordinaire : le mysticisme, c'est-à-dire l'intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine. »
Pour la plupart, certains se reconnaîtront, rien qu’à la lecture de cette phrase, il en ressort que Dali était fou. Jugement hâtif sans chercher la raison cachée qui s’y trouve et pourquoi l'Artiste s'est exprimé ainsi. Mais en apportant un jugement CATÉGORIQUE et sans appel. Où est le débat alors et l'ouverture d'esprit, de conscience ?
« L'unique différence entre un fou et moi, c'est que moi je ne suis pas fou. » répondit-il.
Il savait bien s’analyser lui-même et jouait tout simplement de ce … « portrait » qu’il s’était construit.
Toutefois, être conscient d’être conscient, la plupart n’en sont pas capables tant le gain et l’utilisation de l’autre est la seule vérité qui vaille.
Mais souvenez-vous que « la vérité ne peut être abîmée par la fausseté » et soit dit en passant c’est la raison pour laquelle nous sommes ici et vous … là, à espérer que nous ayons tant besoin de vous, comme vous semblez en être persuadé.
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