L'artiste et la psychanalyse
 

L'artiste cherche la vérité. Le psychanalyste tente de la commenter. Comme pour se persuader qu’il crée lui-même et pour tenter de s’approprier la création … des Beaux-Arts.

Qui, en effet, a vraiment fondé la psychanalyse ? Charcot et Breuer … Da Vinci ? … nous tous ? puisque nous sommes des êtres doués de cognition.

On ne pourra jamais reprocher à Michel-Ange de ne pas avoir peint la Chapelle Sixtine ou sculpté Moïse … Tiens ! Encore une œuvre disséquée à tort et à travers par ce cher Docteur Freud. Et je me suis toujours demandé pourquoi seul son regard m’intrigua lorsque j’ai décidé d’en trouver la vérité profonde (cf.Page consacrée). « Profond »…terme à connotation sexuelle ? Encore un, allez … si vous voulez.

Ni qu’aucune de ses citations ne m’ait vraiment « accrochée » pour révéler l’Âme du personnage et que j’ai plutôt inscrit … « Si tu me veux viens me chercher / Si tu te veux viens te trouver ». Aujourd’hui, il semblerait que je trouve encore des réponses. Car tout est là, NE JAMAIS être sûr de rien.

Je n’avais sans doute rien trouvé d’authentique à inscrire si ce n’est ce que j’ai ressenti alors.

 

Pourquoi Freud a tant voulu décortiquer à son profit et de manière souvent erronée les vies et oeuvres de da Vinci, de Michel-Ange et autres ... ? Les psychanalystes seraient-ils des artistes impuissants ? En feriez-vous un thème de « colloque » ? Quelle honte y a t il à se pencher sur soi-même et à se prendre en autodérision ?

C’est un autre débat.

 

Pour en revenir à la cause de cet écrit - le libellé ambigu voire pas certain – n’aurait-il pas été plus sage d’écrire « Artiste, psychanalys(t)e. Quel lien? » ou bien, comme j’ai pu lire à un autre endroit « Qu'en est-il des affinités supposées entre l'artiste et la psychanalyse ? »

Ainsi, la discussion aurait été grandement ouverte.  Le ferez-vous ?

Lu aussi « Qui n'a pas entendu cet écho d'Aristote qui pose le grain de folie comme ce sans quoi ni artiste ni génie n'existeraient? Ou son corollaire qui voudrait que l'artiste en analyse pourrait y perdre son inspiration ? Et pourtant, des artistes continuent à venir en analyse, parfois même en raison d'une « panne » de créativité. »

 

Ô Artiste (anagramme de Aristote) … toi, tu n’as pas osé tenter de persuader Alexandre que Babylone (ainsi que tout le Royaume de) était peu reluisante et envahie uniquement de barbares incultes et pour lesquels l'Art n'était rien.

Aristote, lui, oui tellement il était convaincu et certain de ce qu’il avançait. L’expérience a prouvé le contraire tant l'émerveillement d'Alexandre fut ... "grand".

 

Ô Artiste, toi qui n’est qu’un alchimiste en quête de perfection, si tu vas en analyse c’est peut-être aussi et surtout parce que ton vécu d’homme ou de femme le nécessite … pas parce que tu manques d’inspiration ou que tu es en « panne » de créativité.

La feuille blanche est à l’origine de tout et c’est à partir de ce moment là que l’alchimie opère. Les « pannes » ou autres « manques » (je dirais pour ma part réflexion, introspection, imagination, concentration) d’inspiration sont utiles et souvent se cache là une œuvre en devenir … bien plus puissante voire "volcanique" et c’est l’effervescence. « La jouissance » créative et la sublimation à l'état pur.

A l’Artiste de trouver ce qu’il cherche. Souvent seul. Car, à mon avis, la solitude c’est le bonheur d’être avec Soi. Tout étant relatif bien sûr. Et il faut de tout pour faire un monde et ... un monde pour faire un tout. Tout étant son contraire.

 

Ce n’est que mon avis, oui, et peu m'importe de défendre plus que ça mon point de vue.

Mais peut-être dois-je souffrir d’un dédoublement de la personnalité, d’une personnalité multiple ou que sais-je encore ? Dans ce cas, j’irai voir mon psychanalyste. Promis. En tant qu’homme, pas en tant qu’artiste.

 

Il est bon par moment d’avoir l’occasion de quitter sa planche à dessin pour « mettre des mots sur les choses » comme vous dîtes fort bien. Et je vous remercie d’avoir causé cette expérience. Ou peut-être l’inverse. Ou que sais-je encore ? Qui détient la vérité universelle ? Si ce n’est nous tous dans notre ensemble.

 

Pour ma part, je m’en retourne EN SILENCE à l’observation, à l’étude et à l’apprentissage du travail de ceux que je considère comme des Maîtres alchimistes afin peut-être de « surpasser le Maître » car « Piètre disciple, qui ne surpasse pas son Maître » (Da Vinci) et « que tant de choses sont encore à faire ». Il me faut encore "com-prendre" pour découvrir ce que j'ai à créer. Et non être obtus et m'arrêter à ce que je sais. En toute humilité.

 

Continuer, poursuivre mon introspection … artistique et bien entendu personnelle.

 

Bien à vous

 

Ducale

 

 

* Le vautour était plutôt un milan. Et doit-on rappeler que dans le Codex Atlanticus conservé à la Bibliothèque Ambrosienne de Milan, Leonardo da Vinci explique son rêve absolu : celui de pouvoir voler comme un oiseau. D'où cette évocation.

Mais certainement aurait-il dû patienter quatre siècles pour qu’on lui explique son homosexualité.

A bon entendeur …

 

 

 

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