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L'artiste et la psychanalyse
ou encore
Le psychanalyste, partenaire de l’artiste ?

 

Consciemment ou inconsciemment, volontairement ou involontairement de ma part ou de celle d’autrui, mon attention a très récemment été distraite par une affiche de ... "colloque" - que de zèle! - avec, au choix (papier ou Internet) un des libellés ci-dessus. Affiche dont je ne polluerai pas ce site, tant elle fait tape-à-l'oeil et qu'il lui manque un côté ... heu, voyons, "artistique" propre et créatif.

Juste histoire de faire une pause ré ... créative d'un autre genre et de réfléchir à la question, voici ce que cela m'inspire.

 

OUF ! « Chouette ! » Enfin, nous allons TOUT comprendre. MERCI.

 

Car heureusement que la psychanalyse dont Freud s’est autoproclamé « l’inventeur » existe sinon l’Artiste ne saurait pas à quoi riment ses créations depuis … Oh ! Des millénaires. Voire davantage si nous remontons plus loin encore.

Et rien que le libellé dudit « colloque » (terme mondain emprunté -ou utilisé ?- à la religion pour montrer que l’on est un « spécialiste » ayant le haut privilège de discuter de tout et de n’importe quoi) en dit long, pour rester poli, sur l’orgie « intellectuelle » et collective qui va s’ensuivre. Thème d’ailleurs qui fait son petit bonhomme de chemin et que l’on retrouve un peu partout … C'est fou comme ça pullule ces choses-là !

D’ailleurs, il faudrait se mettre d’accord sur le libellé. Soit « L’artiste et la psychanalyse » soit « Le psychanalyste, partenaire de l’artiste » comme j’ai pu le voir ailleurs.

 

Quoi qu’il en soit, il est à noter que dans un cas comme dans l’autre, l’Artiste est ici placé comme objet de la psychanalyse voire dépendant ou que sais-je encore ignorant, désarmé, infécond, tout bonnement impuissant sans le secours de cette dernière. Oh ! Pardon, de cette première puisqu’elle est placée ou s'auto-proclame - prétendue sujet de l'observation - indispensable à l’Artiste aussi qui ne saurait s’expliquer les raisons de son existence (de créateur).

 

Ah Dali … si vous saviez combien votre relation avec Lacan, à défaut d’avoir que trop peu vu Freud, est utilisée pour justifier de colloques en tous genres. En veux-tu en voilà. Et c’est vrai, « le snobisme consiste à pouvoir se placer toujours dans les endroits où les autres n'ont pas accès. » Même si je m'en porte bien.

Mais auriez-vous oublié d'interpréter à juste titre ce que "votre vénéré » Lacan a écrit puisque vous mentionnez cet écrit :

« ... le seul avantage qu’un psychanalyste ait le droit de prendre de sa position (…), c’est de se rappeler avec Freud qu’en la matière, l’artiste toujours le précède et qu’il n’a donc pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraie la voie ».

 

Et il semblerait de manière quasi évidente que, qui que vous soyez, vous ne fassiez pas preuve de la même humilité que votre Maître à penser.

 

Car même si « L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif » (devrais-je rajouter « collectif » ?) il eut, en effet, été plus judicieux de placer, dans le premier libellé, "psychanalyste" avant "artiste" tant le premier semble se prévaloir d’utiliser le second pour se donner une raison d'exister et de croire qu'il est à l'origine des réponses que cherche l’Artiste dans sa quête de LA vérité divine.

Dans le second libellé, c’est bien évidemment le terme de « partenaire » qui montre une certaine impudeur. Employez-vous ce mot pour montrer, comme dit plus haut, que sans la psychanalyse un artiste « n’est rien » ou voulez-vous exprimer votre besoin, conscient ou inconscient, de vouloir « tenir » l’autre ? Partenaire sexuel, objet de vos fantasmes tant vos interprétations se rapportent trop souvent à la chose. Comme si la psychanalyse était devenue, depuis allez à peine un siècle, une muse sans laquelle l’artiste ne pourrait ou ne saurait trouver l’inspiration.

Et, dans la seule évocation du mot « partenaire » vous invoquez aussi son contraire. Adversaire ou concurrent ? Qui se place en position de supériorité par la seule « utilisation » de ce mot où l’un est insidieusement (ou de façon insinueuse) censé « tenir » l’autre ? Mais il n’en est rien.

En plus, vous posez là un point d'interrogation. Ce qui tend à prouver VOTRE questionnement envers vous-mêmes, VOTRE incertitude de vous-mêmes et uniquement de vous-mêmes. Un manque de certitude tout court et ... de confiance dans ce que vous avancez ?

"Miroir, ô mon beau miroir" ... qui de l'artiste ou du psychanalyste a besoin de l'autre ?

 

Allons, un peu d’humilité. Lacan semblait, lui, en faire preuve. Et il n’est bon ni de se sentir inférieur ni supérieur. « Quand même ! »

 

 

 

 

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